
TPE 1ère S Institution la Croix Blanche Bondues
La morphine : un médicament ou un stupéfiant ?

LA POMPE A MORPHINE
La PCA ( Patient Control Analgesia ou pompe à morphine) est la technique moderne de traitement de la douleur aigüe, surtout au niveau post-opératoire au cours de laquelle le patient est relié à une pompe et s'administre lui même ses antalgiques à la demande.
C'est un véritable ordinateur que le médecin doit préalablement programmer afin qu'aucun risque de surdosage ne survienne.
La voie d'administration est veineuse ou sous-cutanée.
Le principe de la PCA est donc l'auto-contrôle de la consommation de la morphine par le patient.
Bien évidemment, le patient n'est pas totalement livré à lui même et il ne peut pas faire tout ce qu'il souhaite.
Il existe 3 phases de contrôle :
- la dose bolus ( période durant laquelle le patient peut appuyer sur le bouton et s'administrer de la morphine)
- la période interdite ( période durant laquelle, même si le patient appuie sur le bouton, il ne reçoit pas de morphine)
- la dose limite horaire ( période au cour de lasquelle on doit respecter on surveille la consommation de morphine dans le temps)
Les points positifs de la PCA :
Trois avantages apparaissent directement :
Premièrement, la PCA permet au patient d'adapter lui même sa consommation de morphine en fonction de ses besoins réels. Cela permet au patient de mieux exprimer sa douleur.
C'est une méthode d'évaluation plus objective que la simple évaluation réalisée par le personnel médical, qui a tendance à sous estimer l'intensité des douleurs.
Ensuite, la PCA permet d'utiliser la voie intraveineuse ce qui réduit considérablement le délai d'action des morphiniques et facilite donc le contrôle et l'efficacité de ces produits.
Pour finir, les posologies proposées sont faibles; ceci réduit considérablement les effets secondaires et leur gravité.
Les points négatifs de la PCA :
Toutefois il existe, comme dans tout domaine, des limites, notamment à l'efficacité et par conséquent à l'utilisation de la PCA.
La première limite est représentée par la nécessité, pour le patient, de subir une kinésithérapie précoce et intense post-opératoire immédiate; c'est à dire dès le réveil ou au plus tard dès le premier jour post-opératoire ( pour libérer le thorax, ou les muscles, lors de toutes opérations du type du genou ou de libération d'appareil extenseur). De part cette pénibilité là, il est préférable, dans certains cas d'utiliser un autre mode de tra,smission que le PCA.
La seconde limite à l'utilisation de la PCA est représentée par les contres-indications de la technique de la PCA: il en existe deux types.
Il est impossible pour le patient de comprendre le concept même simple, cela peut être le cas pour les personnes agées ainsi que pour les personnes présentant un retard psychomoteur.
Ensuite, certaines pathologies n'interdisent pas l'utilisation de la PCA mais demandent un contrôle beaucoup plus régulier, c'est le cas des patients présentant des insuffisances respiratoires.
Enfin, pour les personnes souffrant d'apnée du sommeil, associée à l'obésité, il est préférable d'utiliser des analgésiques locos-régionaux ou de prendre des antalgiques non morphiniques.
Bien que présentant de nombreux avantages, il est bien sûr évident que la PCA a des limites comme dit précédemment ainsi que certains effets secondaires.
La PCA est alimentée par des substances morphiniques, elle ne dissipe donc pas leurs effets secondaires qui peuvent être à l'origine de certaines complications.
