La morphine agit de la même façon que les endorphines secrétées par l'hypophyse et l'hypotalamus lors d'une activité physique intense. Ces molécules ressemblent aux opiacés par leur capacité analgésique et à leur aptitude à procurer une sensation de bien-être.

L' enképhaline , une endorphine, est un neurotransmetteur qui n'est pas seulement spécifique à la douleur, elle a pour fonction principale la modulation du message nerveux.

L'enképhaline est libérée lors d'une douleur trop intense, elle permet de réduire la douleur. Elle possède donc des propriétés analgésiques, et agit comme la morphine.

Les enképhalines se présentent sous forme de groupe de petites protéines, produites par des inter-neurones spécialisés. Ces derniers sont en communication avec les neurones de la douleur.

Les enképhalines se fixent sur des récepteurs opiacés Mu (μ) au niveau du cerveau et Kappa (k) et Delta (δ) au niveau de la moelle osseuse présents à la surface de la membrane des neurones de la douleur, rendant ainsi ces neurones moins excitables, et réduisant la sensation de douleur.

 

Les enképhalines ont une très courte durée de vie : quelques minutes en général. Elles sont normalement rapidement dégradées par des enzymes. Au contraire, l'action de la morphine est plus durable que celle des endorphines car la molécule de morphine n'est pas dégradée de la même façon que les molécules d'endorphines.

La ressemblance de la morphine avec la molécule d'enképhaline lui permet de se fixer sur les mêmes récépteurs et inhibe ces derniers qui deviennent non réceptifs aux informations des nerfs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rôle de la morphine est donc de stopper le message douloureux avant son arrivée au niveau du cerveau.

On en déduit que la morphine bloque les synapses dans le cheminement de la douleur et donc les influx nerveux qui véhiculent la douleur.

Cette inhibition est traduite comme une information nerveuse pour le récepteur.

C'est pourquoi la morphine provoque une analgésie spinale ( dans la moelle épinière) sur Kappa et Delta, et une analgésie supra spinale (au delà de la moelle épinière : au cerveau) sur Mu.

La fixation des molécules de morphine sur les récepteurs Mu a également une action favorisant la libération de dopamine dans l'organisme, induisant une sensation de plaisir ou d'euphorie.